Ils ont marqué Saint-Paul de Vence

Baptistine & Paul Roux

En ouvrant le «Robinson» qui deviendrait plus tard la «Colombe d'Or», Paul et Baptistine Roux n'imaginaient sans doute pas que leur auberge deviendrait un jour une véritable institution...

C'est au début des années 1920 que Paul Roux, fils d'un paysan du village ouvre un café-restaurant baptisé le Robinson, où l'on vient déguster pan-bagnat et pissaladière et où l'on vient aussi danser au son d'un piano mécanique.

En 1932, Paul et Titine Roux transforment le Robinson en modeste auberge de quatre chambres qu'ils baptisent la Colombe d’Or. Leur petite pension devient la maison de l’amitié partagée, notamment avec les artistes qui dans l’entre-deux-guerres commencent à fréquenter Saint-Paul de Vence. D'ailleurs, jadis la phrase suivante accueillait le visiteur : « Ici on loge à pied, à cheval et en peinture », le ton était donné ! Paul Roux se lie d’amitié avec eux et s’ouvre à l'univers de la peinture. Matisse, Léger, Picasso, Calder, Braque ou encore Marc Chagall deviennent des habitués de la Colombe d'Or. Paul Roux utilise les œuvres de ses amis pour décorer la salle à manger et le jardin de la Colombe d’Or qui devient en quelques années une « auberge-musée » connue dans le monde entier.

Aimé & Marguerite Maeght

Au début des années 1950, les Maeght achètent une propriété à Saint-Paul de Vence qu’ils baptisent le « Mas Bernard », référence au prénom de leur fils qui décède en 1953 à peine âgé de 11 ans.
Aimé et Marguerite Maeght sont profondément affectés par ce drame, mais sollicités par leurs amis artistes, ils décident de se lancer dans un incroyable projet qui pourra les aider à aller de l’avant. Avec l’aide de Georges Braque notamment mais aussi d’autres artistes, ils créent à Saint-Paul de Vence une fondation consacrée à l’art conçue par l’architecte catalan Josep Lluis Sert et par les artistes eux-mêmes. Ainsi par exemple, Giacometti, Miro ou encore Braque investissent les jardins, l’un avec ses sculptures qu’il installe dans la cour, l’autre avec un labyrinthe qui dialogue avec la nature, le troisième avec son grand bassin au fond duquel nagent des poissons de mosaïque. Inaugurée en 1964, la Fondation Maeght contribue depuis plus de 40 ans au rayonnement culturel et artistique de Saint-Paul de Vence.
Aimé et Marguerite Maeght reposent au cimetière du village.

Théo Tobiasse

Théo Tobiasse aurait eu 90 ans en 2017. Né en Israël de parents lituaniens, la famille s’exile à Paris alors que Théo n’a que 5 ans. Attiré par la lumière, il s’installe sur la Côte d’Azur en 1950 et acquiert une maison en 1975 à Saint-Paul de Vence, qu’il affectionne particulièrement et qu’il ne quittera plus.
Dans sa maison-atelier face aux remparts, il avait trouvé là un bonheur de lumière et de ciel immense mais également le regard des peintres et des artistes qui y avaient traversé les siècles et ensoleillé cette terre de bergers.
«Sculpter la peinture, peindre la sculpture, colorer la lumière de manière à exprimer la métamorphose perpétuelle des formes».

Jean Michel FOLON expose ses oeuvres au chateau Sainte Roselyne aux Arcs sur Argens.

Jean-Michel Folon

«Saint-Paul est un lieu très lié à ma vie», disait Jean-Michel Folon. Pendant une trentaine d'année, l'artiste belge a fait de nombreux séjours au village...

C'est au milieu des années 1970 que Jean-Michel Folon découvre le village de Saint-Paul de Vence, emmené par son ami le sculpteur César, un habitué du village. Ce dernier lui fait découvrir la Colombe d'Or où Folon est accueilli régulièrement par la famille Roux. C'est d'ailleurs Folon qui peint l'enseigne colorée qui pend aujourd'hui encore au-dessus du porche d'entrée. Elle représente une grande colombe dorée qui prend son envol au-dessus du village. En 1979, il travaille au village à l'illustration de l'intégrale des oeuvres de Jacques Prévert, un travail titanesque de plusieurs volumes.

Il n'est donc pas étonnant que ce soit à Folon que la commune ait proposé de décorer l'intérieur de la chapelle des Pénitents Blancs. L'artiste, désireux de laisser quelque chose au village accepte avec enthousiasme ce qui sera l'un de ses derniers projets. Il crée un décor coloré et poétique dont les sculptures, les peintures, les vitraux et la mosaïque animent avec harmonie les murs et la voûte de la chapelle.

Jean-Michel Folon est décédé en mars 2005 et est enterré à Monaco où il s'était installé en 1983.

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